top of page
Rechercher
  • erwanderrien

Travailler au Japon



Pays insulaire de l'Asie de l'Est, je suis situé dans l'océan Pacifique. Ma population vit encerclée de volcans et subit plus de 100 microséismes par jour. Connu dans le monde entier pour mes buildings, ma société d’hyper consommation, ma force d'innovation dans les hautes technologies ainsi que le succès international et transgénérationnel de mes marques. Sony, Asics, Nintendo, Onitsuka Tiger, Toyota, Casio, Nissan, Shiseido, et plus récemment Uniqlo sont une brève illustration de ma puissance dans le monde.

Qui suis-je? Le Japon, bien sûr, qui fascine et intrigue à la fois.

Du point de vu de la plupart des occidentaux les travailleurs japonais sont considérés comme des travailleurs acharnés et des personnes insociables qui ne vivent que pour leur entreprise.

C’est en partie vrai, mais pas totalement, en effet un travailleur japonais moyen, travail par plaisir et conviction. Il est fier de pouvoir participer dans l’évolution de son entreprise au détriment de sa vie de famille. Cela vient de leur culture d’entreprise. En effet, au Japon l’entreprise est vue comme une seconde famille à laquelle chacun se dévoue corps et âme, un peu comme une communauté.


Là-bas, l’emploi à vie est encore d’actualité et l’esprit de groupe ne laisse aucune place à l’individualisme. Il y a parfois dans une entreprise une hymne à apprendre, une devise et des réunions d’informations pour l’ensemble du personnel. Les familles sont fières des chefs de familles qui se dévouent corps et âme dans leur travail.


Cependant, il ne faut pas oublier qu’ils ne sont pas forcés de travailler autant. Il est vrai qu’il y a eu des cas de Karoshi (mort au travail) ou de suicides dû au stress ou à la dépression, suite à cela, l’Etat a instauré des lois tells que forcer les travailleurs à prendre des congés et d’avoir plus de jours de repos. Mais nombreux sont les salariés qui culpabilisent à l'idée de s'absenter. De plus la plupart des entreprises, incitent les travailleurs d’aller tous s’amuser dans des bars et de ce dire les quatre vérités, patrons, cadres, ouvriers ou simples employés donnent donc leurs avis positifs et négatifs.


Ce qui se passe au bar reste au bar, cela permet de se défouler et il n’y a aucune répercussion. Nous penserons donc à des règlements de comptes, mais au Japon c’est plus simple que ça, c’est une preuve de courage et une façon de tous vivre ensemble. Il n’y a jamais eu de problème suite à ces confessions autours d’un verre. Il existe également des séances de relaxation ou de gymnastique pour bien commencer la journée au sein de l’entreprise.

Mais depuis les années 1980, les jeunes générations de cols bleus japonais ne cherchent du travail que pour gagner l’argent qui leur permettra de vivre et n’éprouvent plus qu’un faible attachement sentimental à l’entreprise, contrairement à leurs aînés. Ils refusent le plus souvent d’assumer les tâches dites 3 K :
  • Kiken (dangereuses),

  • Kitanai (sales),

  • Kitsui (pénibles),

Auxquelles se sont ajoutées d’autres raisons de rejet :

  • Kyûryô (le salaire, quand il est trop bas),

  • Kekkon (le mariage, rendu difficile par les conditions de travail),

Ainsi que, plus tard :

  • Kyûka ga sukunai (pas assez de temps libre),

  • Kakkô warui (un métier dévalorisant).

Certains jeunes, hostiles au modèle traditionnel du salaryman (salarié fidèle à son entreprise), choisissent de ne vivre que de petits boulots (freeters). Depuis une trentaine d’années, l’industrie, principalement, a du mal à recruter et connaît une forte instabilité du personnel.


Mais le Japon reste tout de même la troisième puissance mondiale, et est connue pour ses services et produits de qualités irréprochables et de ses côtés que j’appellerai WTF (décalés), ayant une culture riche mêlant le respect des traditions et la modernité technologique.

10 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page